Les Combattants

« Les Combattants », premier long-métrage réalisé par Thomas Cailley, est un film original, émouvant et drôle.

 Voir une fiction prendre place dans un environnement familier procure l’étrange sensation que son chez-soi est habité et transformé par d’autres. La première partie du film « Les Combattants » de Thomas Cailley a pour cadre Maubuisson, le lac de Carcans Hourtin et Lacanau Océan, notre chez-nous depuis près de vingt ans. Continuer la lecture de « Les Combattants »

Laminoir carcéral

La prison se révèle souvent un redoutable laminoir, qui fait table rase des aspérités des détenus : rêves, désirs, projets.

Le visiteur de prison se sent parfois en porte à faux. A force d’écouter un détenu, il devine ce qui compte le plus pour lui. Franchissant un seuil peut-être illégitime, il se fait une idée de ce que devraient être ses priorités. Continuer la lecture de « Laminoir carcéral »

Kairouan

Kairouan est la quatrième ville sainte de l’Islam après La Mecque, Médine et Jérusalem. Elle fut au neuvième siècle la capitale de l’empire aghlabide. Aujourd’hui, elle enchante le visiteur.

 Lorsque nous visitons Kairouan (القيروان), la ville est presque vide de touristes. Le début juin n’est certes pas de haute saison. Mais on s’attendrait à ce que des groupes de retraités profitent d’un climat déjà chaud et des bijoux architecturaux que recèle cette ville. Ce n’est pas le cas. Les touristes, échaudés par la révolution du 14 janvier 2011 et l’élection d’un parlement majoritairement islamiste, ne sont pas encore revenus. Et lorsqu’ils reviennent, ils s’abstiennent de visiter une cité aussi fièrement religieuse. Continuer la lecture de « Kairouan »

Sidi Bou Saïd

Située à une vingtaine de kilomètres de Tunis sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée, Sidi Bou Saïd est un village qui attire les touristes, à juste titre.

Sidi Bou Saïd est devenu le pôle d’attraction qu’il est aujourd’hui grâce à un homme, le Baron Rodolphe d’Erlanger, qui y est mort à l’âge de soixante ans en 1932. L’un des héritiers d’une famille de banquiers d’origine allemande mais actifs surtout à Londres et à Paris, il cultiva deux passions : la peinture orientaliste et la musique arabe. Pour soigner des problèmes pulmonaires chroniques, il s’installa en Tunisie en 1909. En 1915, il fit classer le site du village, à la condition que les maisons respectent un strict code couleur : façades blanches, portes et fenêtres bleues. Continuer la lecture de « Sidi Bou Saïd »