ArtMédocMonde Arabe23 octobre 20210À Cordouan, de l’Orient à l’Océan

Le Phare de Cordouan a accueilli cette année en résidence l’artiste Nicolas Tarek Camoisson et présenté une exposition de ses œuvres sous le titre « de l’Orient à l’Océan ».

Le Phare de Cordouan, qui signale aux navires l’entrée de l’estuaire de la Gironde, a été classé récemment  au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. On y accède en bateau depuis Royan ou Le Verdon. Le débarquement sur le plateau rocheux sur lequel a été construit le phare se fait à bord d’engins amphibies remorqués depuis le port d’origine.

En cette matinée d’octobre, le sentiment de vivre un moment particulier est renforcé par la brume qui parfois cache le sommet du monument. Nous sommes privés du panorama sur les côtes girondine et charentaise, mais gratifiés d’un surcroît de poésie.

Nicolas T. Camoisson au Phare de Cordouan

Une salle accueille des œuvres de Nicolas Tarek Camoisson, un photographe et dessinateur/calligraphe français établi à Bordeaux. Né en France, il a passé son enfance au Moyen-Orient et a vécu pendant plus de 20 ans entre la Syrie et le Liban et circulé dans tout le monde arabe. Les œuvres exposées au Phare de Cordouan sont des calligraphies arabes et des photographies prises au Phare : de l’Orient à l’Océan.

Camoisson se trouve dans la position d’un passeur entre deux cultures. Il a pour cette raison été invité par les services pénitentiaires d’insertion et de probation à intervenir dans les prisons de Mont de Marsan et Gradignan. Son site Web précise « il dirige rencontres, cours, formations et ateliers pour l’ensemble des détenus et plus particulièrement pour un public de détenus radicalisés, condamnés pour terrorisme mais aussi pour le personnel pénitentiaire.

Optique du Phare de Cordouan. Photo de Nicolas T. Camoisson

« Pour les détenus, deux champs d’actions sont développés : ce sont, d’une part, des cours sur le Moyen-Orient (histoire, géopolitique, religion, géographie), groupes de rencontres et de discussions avec comme sujets les discriminations, la relation à l’autre, etc. D’autre part, et depuis 2019, il anime un atelier de calligraphie arabe et de street arts ouvert à tous (hommes et femmes) et dirige des résidences de journalistes. Parallèlement, il forme le personnel pénitentiaire contre la lutte de la radicalisation et intervient dans le Programme de Prévention Radicalisation Violente (PPRV) »

Nicolas Camoisson a cofondé la maison d’édition de livres photographiques Quatrième Ligne / ICI&LA

« Bahr » (la mer), calligraphie de Nicolas T. Camoisson

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