Naissance des écritures

Dans « Naissance des écritures » (Éditions Ouest-France, 2015, 2024), Michel Renouard fait, à l’intention d’un large public, le point des connaissances sur l’histoire de l’écriture dans le monde et sur la relation qui s’établit entre une langue et un système d’écriture.

J’avais acheté ce livre lors d’une visite du Musée Champollion, les Écritures du Monde à Figeac. Je m’y suis plongé après avoir écouté sur France Culture l’émission « Pierre de Rosette, la clé des hiéroglyphes » dans la série « Les découvertes scientifiques qui ont changé le monde ». Continuer la lecture de « Naissance des écritures »

Chroniques d’un chat

Dans “forse non sono dio”, traduit en français par Géraldine Platz et Suzanne Estran sous le titre « Et si je n’étais pas dieu ? Chroniques d’un chat » (Gander Books 2024), l’écrivaine et amoureuse des chats Stefania Gander donne la parole à un chat qui raconte sa vie quotidienne auprès des « bipèdes ». Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Tout petit, raconte le chat, j’ai été enlevé de ma mère par des bipèdes aux intentions troubles : veulent-ils me manger ? Tirer de moi une rançon ? Peu à peu, pourtant, ces doutes s’estompent, l’affection prend la place de la crainte, les bipèdes deviennent « papa et maman ». Continuer la lecture de « Chroniques d’un chat »

Olhos d’Água

Dans “Olhos d’Água”, recueil de nouvelles publié en 2014, l’écrivaine brésilienne Conceição Evaristo plonge le lecteur dans le quotidien d’habitants de favelas, pour la plupart des femmes noires, comme elle-même. Le livre a été traduit en français par Izabella Borges sous le titre « ses yeux d’eau » et publié en 2020 par les Éditions des Femmes. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Dans le premier des quinze contes du recueil, l’autrice cherche à se souvenir de la couleur des yeux de sa mère. La faim rôde dans le quartier. Sa mère invente un jeu pour que les enfants oublient la faim. « Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne prenne le dessus sur le temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions l’art des nuages dans le ciel. » Avec les nuages venait parfois la pluie tropicale, mouillant la pluie se mêlant aux larmes. Les yeux de la mère avaient la couleur de l’eau. Continuer la lecture de « Olhos d’Água »

La ragazza con la Leica

Avec « La ragazza con la Leica » (2017), l’écrivaine italo-allemande Helena Janeczek a écrit une biographie solidement documentée mais aussi romancée de la photographe Gerda Taro, morte en 1937 écrasée par un char près de Madrid à l’âge de vingt-sept ans alors qu’elle témoignait de la résistance de la République espagnole au coup d’état franquiste. Couronné de plusieurs prix littéraires, dont le prix Strega, l’ouvrage a été traduit en français sous le titre « la fille au Leica » par Marguerite Pozzoli et publié par Actes sud en 2018. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de Transhumances.

Transhumances a déjà évoqué le destin de Gerda Taro par une note de lecture du roman de Susana Fortes « Esperando a Capa » et la recension d’un documentaire de Camille Ménager. Née Gerta Pohorylle à Stuttgart dans une famille juive de la haute bourgeoisie, elle grandit et étudia à Leipzig, connut la prison à Berlin pour avoir résisté à la montée du régime hitlérien, et émigra à Paris. Continuer la lecture de « La ragazza con la Leica »