Les villes de la plaine

Dans « les villes de la plaine » (Sabine Wespieser éditeur, 2011, édité en Livre de Poche), Diane Meur écrit une belle parabole sur le fondamentalisme.

En 1847, une équipe d’archéologues prussiens met à jour, dans un pays du Proche Orient, une cité disparue du nom de Sir. Étrangement, elle semble n’avoir pas évolué pendant des siècles et avoir disparu subitement, sans les vestiges du déclin que laissent généralement derrière elles les grandes civilisations. Continuer la lecture de « Les villes de la plaine »

Umberto Eco, derrière les portes

Arte TV a rendu récemment hommage à Umberto Eco, décédé le 19 février dernier. Au cours d’une soirée spéciale ont été diffusés successivement le film « le nom de la rose » de Jean-Jacques Annaud et un documentaire tourné en 2012 dans lequel l’écrivain, alors âgé de 80 ans, évoquait sa vie et ses passions.

Intitulé « Umberto Eco, derrière les portes », le documentaire de Teri Weln Damisch fut tourné dans la maison d’Umberto Eco près de Rimini : un ancien couvent jésuite aux 40 pièces et 40 portes. Continuer la lecture de « Umberto Eco, derrière les portes »

Le désert des Tartares

Dans le Désert des Tartares, publié en 1940, Dino Buzzati (1906 – 1972) offre aux lecteurs une puissante méditation sur le temps qui passe.

 « Quel est le livre qui a changé votre vie ? » demande souvent François Busnel dans « la grande librairie » sur France 5. Ma réponse est « Le désert des Tartares » de Dino Buzzati, que j’ai lu pendant ma période italienne (1997 – 2000). Au mitan de ma vie, il m’a fait prendre conscience de ma condition d’homme vieillissant et mortel, et aussi de la tragique beauté de cette condition. Continuer la lecture de « Le désert des Tartares »

Le marchand de passés

« L’imposteur » de Javier Cercas raconte l’histoire véridique d’Enric Marco, qui s’était fabriqué un passé de résistant et de déporté. Dans « le marchand de passés », écrit en portugais en 2005, le romancier angolais José Eduardo Agualusa raconte celle d’un bouquiniste de Luanda qui vend à ses clients un passé glorieux qu’ils pourront transmettre à leurs enfants (Éditions Métailié, 2010 pour la traduction française).

« La mémoire est un paysage contemplé d’un train en mouvement ». Il y a des choses qui se passent sous nos yeux, nous savons qu’elles ont réelles mais elles sont loin, nous ne pouvons pas les toucher. Certaines sont déjà si loin, et le train avance si vite, que nous n’avons pas la certitude qu’elles se sont réellement passées. Continuer la lecture de « Le marchand de passés »