Plonger

Dans « Plonger » (Gallimard, 2013), Christophe Ono-dit-Biot raconte une histoire d’amour qui, après la naissance de l’enfant, tourne à la catastrophe. Ce livre a obtenu le grand prix du roman de l’Académie Française.

 César, journaliste et écrivain (comme Ono-dit-Biot lui-même), écrit à son fils Hector, encore tout petit garçon, un témoignage sur la mère, Paz. Celle-ci a été retrouvée morte sur une plage d’un Émirat arabe. Elle y était partie quelques mois plus tôt pour plonger avec les requins. Continuer la lecture de « Plonger »

Réparer les Vivants

Le bouleversant roman de Maylis de Keragal, « réparer les vivants » (Verticales, 2014), raconte le prélèvement d’organes sur le corps d’un jeune homme décédé dans un accident de voiture et les abîmes qui s’ouvrent sous les pas de ses proches.

A un premier niveau de lecture, le livre décrit une procédure chirurgicale avec une précision clinique. Comment Simon Limbres, 19 ans, est déclaré en état de mort cérébrale. Comment le médecin réanimateur et l’infirmier coordinateur des prélèvements d’organe cherchent à obtenir le consentement de ses parents à ce que ses reins, ses poumons et son cœur soient prélevés de son corps et greffés dans le corps de malades dans plusieurs villes de France. Continuer la lecture de « Réparer les Vivants »

W ou le souvenir d’enfance

Dans « W ou le souvenir d’enfance » (1975, l’Imaginaire Gallimard), Georges Perec intercale des souvenirs de son enfance, de sa naissance en 1936 à la Libération, à un récit imaginaire qui plante le décor terrifiant de la grande histoire.

 Georges Perec est né dans une famille juive polonaise immigrée en France. Son père meurt au front le jour de l’armistice, en juin 1940. Sa mère sera déportée à Drancy puis à Auschwitz en janvier 1943 et n’en reviendra pas. Lui-même est évacué vers la zone libre dans un train de la Croix Rouge en 1940 et vit jusqu’à la Libération entre Lans et Villard de Lans. Continuer la lecture de « W ou le souvenir d’enfance »

Le Roman du Piano

« Le Roman du Piano du dix-neuvième au vingtième siècle » de Dieter Hildebrandt (1985, traduit de l’allemand par Brigitte Hébert, Babel Actes Sud 2003) m’a passionné, juste un an après que j’ai commencé à pratiquer le clavier.

 Le livre a un héros : le pianoforte, inventé au début du dix-huitième siècle. Des acteurs : les compositeurs et interprètes qui, de Beethoven à Schubert à Rubinstein et Horowitz en ont tiré des œuvres sublimes ; les facteurs, qui n’ont cessé de perfectionner l’instrument ; et la société elle-même qui, de Berlin, Vienne ou Paris jusqu’à New-York, la Nouvelle Orléans ou Tokyo q généré de nouveaux goûts musicaux, des rythmes inouïs, des tonalités inattendues. Continuer la lecture de « Le Roman du Piano »