Azincourt par temps de pluie

Dans « Azincourt par temps de pluie » (Mialet Barrault, 2022), Jean Theulé raconte à sa façon la bataille d’Azincourt, le vendredi 25 octobre 1415, dans lequel l’armée du Roi de France fut décimée par les Anglais d’Henry V. « Toutes les armées du monde ont, un jour ou l’autre, pris la pâtée, écrit Theulé, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s’impose : grandiose ! »

 Débarquée à Harfleur, l’armée du roi Henry V tente de rejoindre Calais pour revenir en Angleterre. Elle est affamée, épuisée par une gastroentérite contractée par l’’absorption de moules avariées, inférieure numériquement à l’armée française qui lui barre la route du retour. Sa seule force : un corps d’archers capables de tirer une flèche toutes les cinq secondes. Continuer la lecture de « Azincourt par temps de pluie »

Bye bye Tibériade

Dans « Bye bye Tibériade », Lina Soualem mène un dialogue avec sa mère, la comédienne Hiam Abbass, dans lequel il est question d’enracinement et de déracinement, de terre et de famille, de mères et de filles.

Les aïeux de Lina et Hiam étaient de Tibériade (Taibari en arabe), la ville au bord de « la mer » (le lac) où, selon les Évangiles, Jésus fit de pécheurs ses disciples, apaisa une tempête, réalisa une pêche miraculeuse, marcha sur les eaux. Continuer la lecture de « Bye bye Tibériade »

Le disciple à l’épreuve du temps

Dans « Le disciple à l’épreuve du temps, une relecture de l’évangile selon Marc » (97 pages, Saint-Léger éditions, 2024), Agnès Gueuret fait « retour sur un parcours  à l’heure où la vieillesse, comme une fleur désorientée repense aux rayons clairs d’un soleil pur ».

Née en 1936, elle revient donc à sa passion pour les Évangiles. Elle avait fait une thèse sur celui de Luc. C’est à l’Évangile de Marc, le premier qui ait été écrit vers 70, quatre décennies après la mort de Jésus, qu’elle consacre une méditation qui mêle analyse du texte, réflexions et poèmes. Continuer la lecture de « Le disciple à l’épreuve du temps »

L’empire

Dans « l’empire », Bruno Dumont entraîne le spectateur dans le tourbillon d’une histoire burlesque où le Bien et le Mal s’affrontent dans un minuscule village du Boulonnais.

 Tout semble calme, pour ne pas dire léthargique, dans ce village composé de pavillons de périphérie urbaine dispersés autour d’une vieille église fortifiée. Les habitants sont taiseux, mais quand ils s’expriment, c’est avec un fort accent du terroir. Les sabots de forts chevaux blancs pèsent de tout leur poids sur le sol. Continuer la lecture de « L’empire »