Que Dios nos perdone

Arte TV a récemment diffusé « Que Dios nos perdone » (que Dieu nous pardonne), film réalisé par Rodrigo Sorogoyen en 2016.

 Ce polar se déroule en 2011, alors que deux groupes opposés se disputent Madrid : les « indignés » occupent Puerta del Sol ; les Catholiques se préparent à accueillir le pape Benoît XVI pour les journées mondiales de la jeunesse. Continuer la lecture de « Que Dios nos perdone »

Patria

« Patria », roman de Fernando Aramburu Irigoyen (2016), est un formidable livre sur la recherche de la vérité et du pardon après un déchaînement de violence.

Le 21 octobre 2011, l’ETA annonça publiquement l’arrêt définitif de son activité armée. Vingt ans auparavant, l’un de ses commandos avait assassiné un entrepreneur, Txato, pour défaut de paiement de « l’impôt révolutionnaire ». Bien avant le meurtre, Txato avait été condamné à la mort sociale : des graffitis le désignant comme traitre avaient fleuri sur les murs du village. Du jour au lendemain, on avait cessé de lui adresser la parole. Même son ami Joxian, son copain des randonnées cyclotouristes du dimanche matin, s’était détourné de lui. Continuer la lecture de « Patria »

Madre

Dans son dernier film, Madre, Rodrigo Sorogoyen explore la psychologie d’une femme détruite par la disparition de son enfant.

 Le film commence par un long plan-séquence pathétique dans lequel Elena (Marta Nieto) parle au téléphone avec son fils Iván, 6 ans. Celui-ci a été laissé seul sur une plage, probablement en France, par son père. Un homme s’approche. L’enfant terrorisé tente de se cacher. La communication s’interrompt. Continuer la lecture de « Madre »

Confiteor

Confiteor, roman de Jaume Cabré (2011, traduit du catalan par Edmond Raillard, Actes Sud 2013) restera sans nul doute une œuvre littéraire majeure de ce début de siècle.

La présentation du livre en quatrième de couverture est lyrique : « retraçant l’itinéraire d’un enfant sans amour puis l’affliction d’un adulte sans dieu aux prises avec l’histoire du Mal souverain, Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane ». Elle restitue bien ce que ressent le lecteur au long des 900 pages de cet ouvrage unique. Continuer la lecture de « Confiteor »