Gorbatchev en aparté

Arte TV a récemment diffusé « Gorbatchev en aparté », film documentaire de Vitaly Mansky à partir d’entretiens réalisés avec le dernier leader soviétique autour du Nouvel An 2020.

On peine à reconnaître le fringant dirigeant qui, en 1985, succéda, à la tête de son pays, à une suite de gérontes. Le visage est bouffi par le diabète, tout son corps est endolori, chaque mouvement est arraché à la pesanteur, chaque mot arraché au silence. Continuer la lecture de « Gorbatchev en aparté »

Les réfugiés et leurs traumatismes

Le quotidien britannique The Guardian a publié le 20 juillet un long article de Zarlasht Halaimzai intitulé « Nous essayions d’être assez joyeux pour mériter nos vies nouvelles : à quoi ressemble vraiment d’être réfugié en Grande-Bretagne. »

Zarlasht Halaimzai a fondé en 2016 l’organisation « Refugee Trauma Initiative » qui travaille auprès de réfugiés dans des camps en Grèce, à la frontière de la Macédoine. L’organisation propose des sessions de groupe à des hommes, des femmes et des enfants qui ont vécu la violence, le déplacement et la torture. Elle se focalise sur le bien-être et l’appartenance à une communauté. Son but est d’aider les réfugiés à s’installer, à rétablir leur santé et à commencer à s’intégrer dans leur nouveau pays d’accueil. Continuer la lecture de « Les réfugiés et leurs traumatismes »

Rachid Koraïchi, la spiritualité de l’Islam

Rachid Koraïchi, né en 1947 à Aïn Beida (Algérie), est installé depuis 1968 à Paris et réalise des projets artistiques principalement au Maghreb.

Il s’exprime par une variété de médias, la céramique, la sculpture, la peinture, la tapisserie, avec une préférence pour les installations. C’est l’une d’entre elles, très particulière, le Jardin d’Afrique destiné à recueillir les dépouilles de migrants disparus en mer, qui me l’a fait connaître. Continuer la lecture de « Rachid Koraïchi, la spiritualité de l’Islam »

À Zarzis, le jardin d’Afrique

À Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie, l’artiste algérien Rachid Koraïchi a financé et réalisé un cimetière pour inhumer dignement les migrants dont le corps s’est échoué sur la côte. Il lui a donné le nom de « Jardin d’Afrique ».

Ce cimetière couvre plus de 2 500 m² et abrite 600 tombes, dont 200 sont déjà occupées. La plupart des personnes enterrées ici sont identifiées par le lieu de la découverte de leur corps, et des objets retrouvés sur telles : « Femme robe noire, plage Hachani », « Homme tricot noir, plage Hôtel des 4 Saisons ». Continuer la lecture de « À Zarzis, le jardin d’Afrique »