Spécificités d’une jeune fille blonde

Une Brésilienne que je visitais en prison m’a parlé d’une nouvelle de José Maria de Eça de Queirós (1845-1900) : « spécificités d’une jeune fille blonde » (specificidades de uma rapariga loira).

 Publiée en 1879, cette nouvelle est le récit de la déception amoureuse d’un homme dénommé Macário, comptable dans la boutique de tissus de son redoutable oncle Francisco. Macário tombe amoureux d’une jeune fille blonde, Luisa, qu’il aperçoit à sa fenêtre, de l’autre côté de la rue. Continuer la lecture de « Spécificités d’une jeune fille blonde »

Le dernier été en ville

La traduction française de « Le dernier été en ville » (L’ultima estate in città), roman écrit par Giancarlo Calligarich en 1973 a été publiée cette année, quatre décennies plus tard.

 L’antihéros du livre, Leo Gazzarra, fête ses trente ans, mais il oublie son anniversaire car il ne signifie rien pour lui. Il flotte sur le courant de la vie, de préférence de la vie nocturne. Il se laisse porter, de petit boulot journalistique alimentaire en petit boulot, d’hôtels minables en appartement prêté par des amis, de bar en trattoria. Continuer la lecture de « Le dernier été en ville »

Les mémoires de Messali Hadj

À la suite du rapport Stora sur les questions mémorielles entre la France et l’Algérie, j’ai lu les mémoires de Messali Hadj, livre qui m’avait été offert lors de sa publication en 1982.

Ahmed Messali, connu sous le nom de Messali Hadj, est né à Tlemcen en 1898 dans une famille de six enfants. Il a écrit ses mémoires vers la fin de sa vie (il est décédé à Gouvieux en 1974), mais il n’a pas eu le temps d’en achever la rédaction. Le texte couvre donc la période qui s’étend de la naissance de Messali à son emprisonnement à la prison de Maison-Carrée (El Harrach) en 1938. Continuer la lecture de « Les mémoires de Messali Hadj »

Algérie – France : vers une mémoire partagée ?

Le 20 janvier dernier, Benjamin Stora a remis au président de la République le rapport que celui-ci lui avait commandé sur le thème des « questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie. »

 Benjamin Stora observe que « aujourd’hui, en France, plus de sept millions de résidents sont toujours concernés par l’Algérie, ou plutôt, pour être totalement exact, par la mémoire de l’Algérie. » Algériens immigrés, pieds-noirs rapatriés, militaires français et harkis, et leurs descendants. Je fais partie de cette cohorte, ayant enseigné en Algérie comme coopérant de 1974 à 1976. Continuer la lecture de « Algérie – France : vers une mémoire partagée ? »