Tout passe

À l’heure où la Russie étouffe de nouveau sous la chape de plomb d’un régime dictatorial, « tout passe », ouvrage écrit par Vassili Grossman en 1963 retrouve une étrange actualité. J’ai lu ce texte dans la traduction de Jacqueline Lafond, éditée par Calmann-Lévy.

Le 5 mars 1954, il y  a soixante-dix ans, « Staline mourut sans qu’aucun plan l’eût prévu, sans instruction des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline. » Le procès des « blouses blanches », ces médecins accusés d’avoir voulu assassiner des hauts dignitaires du régime, ne se tiendra pas, et ce qui s’annonçait comme un gigantesque ratissage antisémite sera évité. Continuer la lecture de « Tout passe »

Nuremberg, les nazis face à leurs crimes

La chaîne Paris Première a récemment diffusé « Nuremberg, les nazis face à leurs crimes », documentaire réalisé par Christian Delage en 2005.

Les Alliés, États-Unis, Grande-Bretagne, France et Russie s’étaient mis d’accord pour juger 21 des plus hauts responsables nazis. Le chef d’accusation était complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Nuremberg avait été choisie car elle était le lieu où avaient été proclamées les lois anti-juives. Et aussi parce, dans le champ de ruines qu’était devenue la ville sous les bombardements, le tribunal et la prison étaient demeurés intacts. Continuer la lecture de « Nuremberg, les nazis face à leurs crimes »

Mort d’un président

À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du président Georges Pompidou, survenue le 2 avril 2014, La Chaine Parlementaire LCP a diffusé « Mort d’un président », film réalisé par Pierre Aknine en 2011 avec Jean-François Balmer dans le rôle du président.

 Le film s’ouvre sur la rencontre en avril 1973 à Reykjavik du président français et de son homologue américain Richard Nixon. Pompidou (Jean-François Balmer) peine à descendre la passerelle. Il apparait bouffi. Un journaliste témoin de la scène commente « votre président est mourant ». Le reporter de l’ORTF est sommé de rentrer illico à Paris et d’éliminer les gros plans. Continuer la lecture de « Mort d’un président »

Le procès Goldman

Dans « Le procès Goldman », Cédric Kahn met en scène le procès en appel de Pierre Goldman, qui avait été condamné en première instance à la détention à perpétuité pour une série d’attaques à main armée perpétrées en 1969, dont l’une s’était terminée en bain de sang.

Lors de ce procès, qui se tient à Amiens à partir de novembre 1975 ; Goldman (Arieh Worthalter) reconnaît sa culpabilité dans tous les braquages qui lui sont imputés, sauf celui de la pharmacie de la rue Richard Lenoir. Il se reconnaît gangster, mais pas tueur. « Je suis innocent parce que je suis innocent », martelle-t-il. Le verdict ira dans son sens : il écopera de 12 ans de prison pour les braquages, mais sera acquitté de l’accusation de meurtre. Continuer la lecture de « Le procès Goldman »