Le procès Goldman

Dans « Le procès Goldman », Cédric Kahn met en scène le procès en appel de Pierre Goldman, qui avait été condamné en première instance à la détention à perpétuité pour une série d’attaques à main armée perpétrées en 1969, dont l’une s’était terminée en bain de sang.

Lors de ce procès, qui se tient à Amiens à partir de novembre 1975 ; Goldman (Arieh Worthalter) reconnaît sa culpabilité dans tous les braquages qui lui sont imputés, sauf celui de la pharmacie de la rue Richard Lenoir. Il se reconnaît gangster, mais pas tueur. « Je suis innocent parce que je suis innocent », martelle-t-il. Le verdict ira dans son sens : il écopera de 12 ans de prison pour les braquages, mais sera acquitté de l’accusation de meurtre. Continuer la lecture de « Le procès Goldman »

Déserter

Dans son nouveau roman, « déserter », Mathias Énard partage son angoisse pour la guerre qui vient.

 Avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’Union Soviétique, les Européens ont pu se croire préservés dans un perpétuel après-guerre. L’agression russe en Ukraine les aurait-elle basculés dans un « avant-guerre » ? Continuer la lecture de « Déserter »

Azincourt par temps de pluie

Dans « Azincourt par temps de pluie » (Mialet Barrault, 2022), Jean Theulé raconte à sa façon la bataille d’Azincourt, le vendredi 25 octobre 1415, dans lequel l’armée du Roi de France fut décimée par les Anglais d’Henry V. « Toutes les armées du monde ont, un jour ou l’autre, pris la pâtée, écrit Theulé, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s’impose : grandiose ! »

 Débarquée à Harfleur, l’armée du roi Henry V tente de rejoindre Calais pour revenir en Angleterre. Elle est affamée, épuisée par une gastroentérite contractée par l’’absorption de moules avariées, inférieure numériquement à l’armée française qui lui barre la route du retour. Sa seule force : un corps d’archers capables de tirer une flèche toutes les cinq secondes. Continuer la lecture de « Azincourt par temps de pluie »

À 15 ans, en 1763, marin sur un navire négrier

Les éditions Apogée ont publié en 1995 « Moi Joseph Mosneron, armateur négrier nantais (1748 – 1833) ». Âgé de 56 ans, Joseph fit pour l’édification de ses enfants le récit des trois voyages qu’il réalisa vers les Caraïbes, le premier alors qu’il n’avait que quinze ans. Son récit manuscrit a été mis en forme et commenté par Olivier Pétré-Grenouilleau.

 Joseph est le dixième enfant d’une famille d’armateurs nantais. Il s’embarque à l’âge de 15 ans sur le Prudent, un navire de son père, à la suite d’une scolarité calamiteuse. Voici ce qu’il écrit de son séjour au pensionnat des jésuites à La Flèche. Continuer la lecture de « À 15 ans, en 1763, marin sur un navire négrier »