Cohabitation carcérale

Une des contraintes majeures de la vie en maison d’arrêt est l’obligation de partager un minuscule espace, environ 9m², avec un individu qu’on n’a pas choisi.

L’administration pénitentiaire s’efforce de rendre la cohabitation entre détenus moins pénible. On évite aux non-fumeurs de vivre enfumés. Dans la mesure du possible, si le juge ne s’y oppose pas, on accède au désir exprimé par deux détenus qui se connaissent par l’atelier, la promenade ou le sport de partager la même cellule. Continuer la lecture de « Cohabitation carcérale »

Prison, le choix de la raison

Stéphane Jacquot, qui fut secrétaire général de l’UMP de 2010 à 2014 et Dominique Raimbourg, député socialiste et président de la Commission des lois.

Dans sa préface, Robert Badinter salue cette approche bipartisane. « Au regard du débat politique, on croit rêver. Il existerait donc en matière de justice pénale une conception qui pourrait transcender les oppositions de principe et dessiner un projet dans l’intérêt général qui ne peut être que celui de la République tout entière et non pas celui d’un parti dominant pour le temps d’un quinquennat. » Continuer la lecture de « Prison, le choix de la raison »

La Taularde

Dans « La Taularde », Audrey Estrongo fait partager au spectateur l’expérience d’une femme soudainement plongée dans l’univers carcéral.

Rien ne prédestinait Mathilde Leroy (Sophie Marceau), une professeure de lettres bien sous tous rapports, à entrer en prison. Rien, si ce n’est son amour pour un homme condamné à quinze ans de privation de liberté. Pour permettre son évasion, elle a réussi à introduire au parloir un révolver. Il a gagné sa liberté ; elle risque deux ans de prison. Une fois sa peine accomplie, dans un an peut-être, ils pourront vivre ensemble leur amour. Continuer la lecture de « La Taularde »

Enfermement et dignité

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a récemment annoncé la création de nouvelles places de prison. Dans une interview au Monde (21 septembre), il affirme sa conviction que l’enfermement n’est pas incompatible avec la dignité.

En matière de politique pénale, il propose « une démarche non partisane, qui doit enjamber les élections et les éventuelles alternances » et s’appuyer sur une programmation pluriannuelle. Continuer la lecture de « Enfermement et dignité »