Cinéma29 avril 20180L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux

Arte TV a récemment diffusé « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », film de Robert Redford (1998), d’après le roman de Nick Evans.

Grace MacLain (Scarlett Johansson), 14 ans, est fille unique d’un couple de parents new-yorkais suroccupés : sa mère, Annie (Kristin Scott-Thomas) est directrice d’une revue people ; son père Robert (Sam Neil), avocat. L’adolescente vit mal la relation distante de ses parents, la priorité qu’ils donnent à leur vie professionnelle, la tendance de sa mère à tout décider pour elle. Son échappatoire, ce sont les promenades sur son cheval Pilgrim.

L’une de ces promenades tourne au drame : du verglas, un dérapage, un camion qui ne parvient pas à freiner. Julie, l’amie intime de Grace, est tuée. Son cheval, gravement blessé, physiquement et psychiquement : il est en permanence terrorisé, hors de contrôle. Grace est amputée d’une jambe.

 

Annie met son énergie de fer dans le sauvetage de sa fille désespérée. Elle identifie un homme, Tom Booker (Robert Redford), qui a la réputation de guérir les chevaux fous en murmurant à leur oreille. Elle tente en vain de le faire venir à New-York. Elle se décide à aller à sa rencontre dans le Montana, au terme de milliers de kilomètres de voiture avec à son bord Grace, dans la remorque Pilgrim.

Peu à peu, Grace et Annie s’intègrent à la tribu Booker, une famille d’éleveurs de bovins et de chevaux dont le ranch est au cœur d’un paysage grandiose de collines et de rivières. Peu à peu Tom gagne la confiance de Pilgrim, et dans la foulée celle de Grace. Et naturellement, Tom et Annie ont le coup de foudre.

Le film de Robert Redford dure 2h40. Il faut bien ce temps là pour instiller dans l’âme du spectateur la méditation des grands espaces et la patience de l’apprivoisement d’un cheval et d’une adolescente. Dans le rôle de Tom Booker, Redford incarne volonté, patience, concentration. Dans celui d’Annie MacLain, Kristin Scott Thomas est solaire. Il ne faudrait pas oublier les chevaux eux-mêmes, entre effroi et confiance.

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