Chronique d’étonnement n°74

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de l’échelle de prix pratiquée par les entreprises de luxe ; célébrer les pirates comme des personnages admirables me semble un contresens ; j’ai rencontré à Split une vieille histoire de réfugiés qui fait échos aux drames d’aujourd’hui. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°74 »

Faits et chiffres

 Ne pas faire du bon sens et des opinions communes les seules règles du jugement, en appeler aux faits et aux chiffres, apparaît à beaucoup de nos concitoyens comme une manifestation de pédantisme bobo. Cessez d’écouter France-Info et France Inter ! 

Est-il sûr que nous sommes confrontés à une déferlante de délinquance ? Depuis vingt ans ou dix ans, les homicides, les atteintes aux personnes, les trafics, les cambriolages ou les escroqueries, ont-ils tendance à croître, à rester stables ou à décroître ? Continuer la lecture de « Faits et chiffres »

Ma vie Ma gueule

« Ma vie Ma gueule » peut être considéré comme le film-testament de Sophie Fillières, décédée il y a un an à l’âge de 58 ans, peu après la fin du tournage. Elle avait demandé à ses enfants, Agathe et Adam Bonitzer, de superviser le montage et la diffusion.

Le texte de présentation du film indique de quoi il s’agit. « Barberie Bichette, qu’on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd’hui, c’est noir, c’est violent, c’est absurde et ça la terrifie : elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus !). C’était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme… » Continuer la lecture de « Ma vie Ma gueule »

Tout avoir

Dans « avere tutto », roman publié en italien en 2022, Marco Missiroli raconte, jour après jour, les dernières semaines de vie d’un père dont le fils, quadragénaire, est venu au chevet. Il a été traduit en français sous le titre « tout avoir » (Calmann-Lévy, 2024). Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

 Sandro Pagliarini a tout perdu. Ses économies, la fille qui partageait sa vie, son travail dans la publicité à Milan. À court de ressources, il part à Rimini et s’installe chez son père, Nando. Celui-ci est en soins palliatifs et n’en a plus que pour quelques semaines à vivre. « Que faisons-nous ? » demande le psychologue de l’hôpital. « C’est une des questions qui cache la conscience de la fin », observe Missiroli. Continuer la lecture de « Tout avoir »