Au grand lavoir

« Au grand lavoir », roman de Sophie Daull (Éditions Philippe Rey, 2018) parle de la réconciliation d’un meurtrier avec soi-même et de la restauration de la relation avec sa victime.

Ni le meurtrier, ni la victime, n’ont d’identité. Elle est écrivaine. Il est jardinier municipal à Nogent le Rotrou. Il y a trente ans, il a sauvagement violé et assassiné sa mère. Outre ce deuil, elle porte celui de sa fille emportée par un virus faute de soins à l’hôpital. Continuer la lecture de « Au grand lavoir »

Naviguer sur une mer d’incertitudes

Avec la pandémie de Covid-19, nous sommes entrés dans une époque de grandes incertitudes. Le risque est de se trouver tétanisé par l’anxiété. Il nous faut apprendre à naviguer sur une mer d’incertitudes, comme le propose Edgar Morin.

La crise du Coronavirus nous plonge, à l’échelle planétaire, dans une situation sans précédent. L’avenir est devenu imprévisible : quand l’épidémie sera-t-elle maîtrisée ? Ne risque-t-elle pas de revenir ? Comment gérer l’explosion de la dette des États, alors même qu’en France par exemple elle atteint déjà une année de production nationale ? Qu’en est-il de mon emploi, de mon revenu, de ma santé, de l’avenir de mes enfants ? Continuer la lecture de « Naviguer sur une mer d’incertitudes »

Mindfuck

« Mindfuck, le complot Cambridge Analytica pour s’emparer de nos cerveaux », livre de Christopher Wylie, propose au lecteur le récit haletant d’une entreprise mondiale de manipulation qui a permis la victoire de Trump et du Brexit.

Âgé de seulement trente ans, Christopher Wylie a déjà vécu plusieurs vies. Né en Colombie Britannique (Canada), il quitta l’école à l’âge de 16 ans et se passionna pour le traitement de données, avec un détour par le piratage. Il travailla pour le Parti Libéral canadien, pour la campagne de Barak Obama, pour le Parti Libéral Démocrate britannique. Continuer la lecture de « Mindfuck »

Frères migrants

Dans son essai « Frères migrants » (Seuil 2017), Patrick Chamoiseau plaide pour un nouveau regard sur les migrants, au nom d’une « mondialité » opposée à la mondialisation néo-libérale.

Il y a un paradoxe dans le rejet de l’immigration par de vastes secteurs de l’opinion en Europe. « Les États-nations d’Europe (…) qui ont tant migré, tant brisé de frontières, tant conquis, dominé, et qui dominent encore, veulent enchouker à résidence misères terreurs et pauvretés humaines. Ils prétendent que le monde d’au-delà de leurs seules frontières n’a rien à voir avec leur monde. » Continuer la lecture de « Frères migrants »