Hannah Arendt

« Hannah Arendt », film de Magarethe Van Trotta, évoque le courage d’une femme qui ne cède rien sur ses idées. Il réussit aussi le tour de force de mettre à l’écran la formation d’une pensée.

 A l’occasion du cinquantenaire du procès d’Eichmann à Jérusalem, « transhumances » avait évoqué le livre de la philosophe juive allemande Hannah Arendt, exilée aux Etats-Unis : « Eichmann à Jérusalem, ou la banalité du mal ». Continuer la lecture de « Hannah Arendt »

La Cage Dorée

« La Cage Dorée », premier film de Ruben Alves, est une jolie comédie qui réjouira les amoureux des Portugais, du Portugal et de Paris.

 Maria Ribeiro (Rita Blanco) est, depuis trente ans, concierge d’un immeuble haussmannien de Paris. Elle est gentille, serviable, corvéable à merci sans jamais perdre le sourire. Son mari José (Joaquim de Almeida) est l’homme à tout faire de l’immeuble ; mais pendant la journée il est chef de chantier dans une petite entreprise familiale de travaux publics, un ouvrier estimé, mal payé, irremplaçable. Continuer la lecture de « La Cage Dorée »

La Cathédrale Saint André de Bordeaux

Nous avons eu l’opportunité de visiter la Cathédrale Saint-André de Bordeaux, guidés par une bénévole de l’association « Ars et Fides ».

 « Ars et Fides » est une association qui entend présenter l’art (Ars) dans le contexte de foi (Fides) d’un monument religieux spécifique. Ses bénévoles cherchent à exprimer « l’âme » d’un monument, le mouvement spirituel qui a pris la forme d’œuvres d’art grâce à des techniques architecturales, sculpturales ou picturales.

 Notre guide est une femme du troisième âge qui, mue par son enthousiasme et une énergie peu commune, nous maintient en haleine malgré la froide humidité de la Cathédrale pendant deux bonnes heures. Elle nous explique l’histoire de l’édifice, dont on reconnait le soubassement roman datant du 11ième siècle et les modifications dans le style gothique au cours des trois siècles suivants. Continuer la lecture de « La Cathédrale Saint André de Bordeaux »

Docteur Cac

Chaque jour vers 20h20, France 5 présente une émission économique réjouissante et instructive : « Docteur Cac ».

 Je suis loin d’être un esclave du petit écran. Je préfère généralement un bon livre, une soirée au théâtre ou un dîner entre amis à une émission de télévision. Je ne zappe pas. Je ne regarde pas de feuilleton. Ma liberté souffre toutefois une exception : « Docteur Cac », l’émission diffusée vers 20h20 par France 5. Circonstance atténuante, mon addiction est limitée à 5 minutes par jour.

 Le Docteur Cac se présente comme professeur d’économie. CAC en trois lettres comme « c’est assez clair » (ou comme CAC 40 !), et grâce à lui l’économie va le devenir, assez claire ! Il traite de sujets d’actualité : pourquoi les Chinois financent-ils la dette européenne ? Pourquoi le chômage aime les jeunes ? Faut-il acheter français ? Qu’est-ce que le FMI ? Etc. Il illustre son propos par des extraits de films. Et c’est là que la série devient irrésistiblement drôle : les films sont des navets américains, de préférence des années cinquante, doublés en français avec une tonalité à la fois nasillarde et emphatique qui n’existe pas dans la vraie vie.

 Acteurs et actrices, dont gomina et robes à floques révèlent immanquablement le type culturel américain, minaudent, se menacent, s’emportent, se giflent, s’esclaffent… mais l’objet du drame qu’ils jouent est la crise de l’Euro, le PMU ou le déficit des finances françaises en 2013 ! Le spectateur nage dans l’absurde avec délectation. Le plaisir ouvre la voie à l’apprentissage. Docteur Cac est une émission instructive. On apprend plus sur l’économie dans ces épisodes de cinq minutes que dans beaucoup d’émissions savantes.