Viva la Libertà !

Dans « Viva la Libertà », Roberto Andò nous offre une mémorable comédie burlesque sur la politique italienne avec, dans les deux rôles principaux, Toni Servillo.

 Enrico Oliveri (Toni Servillo) est le dirigeant du principal parti d’opposition italien. A quelques semaines des élections, sa cote de popularité et celle de son parti sont au plus bas. Comme personne et comme organisation, ils n’accrochent plus avec la population. Ecœuré, il disparait et trouve refuge à Paris chez Danielle (Valeria Bruni Tedeschi), une femme qu’il a fréquentée il y a 25 ans. Continuer la lecture de « Viva la Libertà ! »

Le Roman du Piano

« Le Roman du Piano du dix-neuvième au vingtième siècle » de Dieter Hildebrandt (1985, traduit de l’allemand par Brigitte Hébert, Babel Actes Sud 2003) m’a passionné, juste un an après que j’ai commencé à pratiquer le clavier.

 Le livre a un héros : le pianoforte, inventé au début du dix-huitième siècle. Des acteurs : les compositeurs et interprètes qui, de Beethoven à Schubert à Rubinstein et Horowitz en ont tiré des œuvres sublimes ; les facteurs, qui n’ont cessé de perfectionner l’instrument ; et la société elle-même qui, de Berlin, Vienne ou Paris jusqu’à New-York, la Nouvelle Orléans ou Tokyo q généré de nouveaux goûts musicaux, des rythmes inouïs, des tonalités inattendues. Continuer la lecture de « Le Roman du Piano »

Lancer de chaton

J’ai été révulsé par l’acte de cruauté de cet homme qui a, à plusieurs reprises, lancé le chaton Oscar le plus haut et le plus loin possible et placé la vidéo de son exploit sur Facebook. L’émotion s’est apaisée après qu’il a été condamné à un an de prison ferme et à une interdiction définitive de détenir des animaux. Des questions demeurent.

 En comparution immédiate, le juge a donc donné raison au procureur, qui estimait que Farid Ghilas, 24 ans, avait  “agi avec une perversité particulière et un sadisme marqué qui a révulsé la planète entière”. Il est aussi allé dans le sens de centaines de milliers de pétitionnaires qui réclamaient une peine sévère. Continuer la lecture de « Lancer de chaton »

François Mauriac contre son camp

« Mauriac contre son camp », une anthologie d’articles politiques écrits par François Mauriac en sa qualité de journaliste de 1933 à 1968 (Collection Les Rebelles, Le Monde, 2012) fournit un intéressant témoignage sur l’évolution d’un intellectuel catholique au vingtième siècle.

 Fils d’une famille bourgeoise girondine, François Mauriac a grandi dans un milieu conservateur et catholique, nationaliste, antiparlementaire, antisocialiste et anticommuniste. On peut ajouter à ces caractéristiques l’antisémitisme. L’affaire Dreyfus trouva son apogée en 1899. Mauriac avait alors 14 ans, et il ne cessera de s’y référer comme un événement structurant pour lui-même comme pour la société française. Continuer la lecture de « François Mauriac contre son camp »