Punir, exclure et faire souffrir

Trente-huit organisations professionnelles ou associations de défense des droits fondamentaux, intervenant auprès des personnes détenues ou sortant de prison, composées notamment de membres du corps judiciaire, pénitentiaire, enseignant, soignant, du travail social et de l’insertion, de l’avocature ou encore de bénévoles et d’anciennes personnes détenues, ont signé un appel invitant les journalistes à un conférence de presse.

 « Transhumances » publie ici ce texte, qui fait écho à de nombreux articles publiés dans ce blog sur la politique pénale et pénitentiaire. Continuer la lecture de « Punir, exclure et faire souffrir »

Diplômé de la prison syrienne !

La revue Esprit a publié en juin un entretien avec l’écrivain syrien Yassin Al-Haj Saleh, sous le titre « l’art du désespoir ».

Né en 1961 à Raqqa, celui-ci a été emprisonné de 1980 à 1996 par le régime des Assad pour son appartenance au parti communiste. Son existence a été sans cesse bouleversée par les horreurs commises dans son pays. Son épouse Samira a ainsi disparu en 2013, enlevée par un groupe islamiste. Continuer la lecture de « Diplômé de la prison syrienne ! »

Chronique d’étonnement n°87

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de la dernière annonce tonitruante du ministre français de la Justice, qui fait écho à la réouverture de la prison d’Alcatraz aux États-Unis ; je m’émerveille de l’attention prêtée par deux petits garçons à la vie au bord d’un étang ; et, pour revenir à la problématique carcérale, je m’étonne de l’idée avancée par le président de la République de louer des places de prison à l’étranger pour réduire la surpopulation carcérale en France. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°87 »

Les couleurs de l’ombre

Dans « les couleurs de l’ombre » (Édition des Equateurs, 2022), Khaled Miloudi raconte sa vie d’enfant d’immigré algérien en proie à la violence du père, sa carrière de braqueur professionnel, ses longues années de captivité et sa rédemption par l’écriture.

Né en 1960 à Miliana, en Algérie, de langue maternelle arabe, Khaled est arrivé en France à l’âge de cinq ans. Son père, probablement traumatisé par sa participation à la bataille de Cassino, est violent. Le garçon raconte son enfermement dans un cagibi, âgé de onze ans. « Le cagibi fut l’arène de mon premier combat, contre moi-même. Je m’obligeais à faire de l’exercice physique tous les jours, malgré la faim, la chaleur et la soif qui me tiraillaient. Je déversais toute ma colère contre les murs, à me faire saigner les poings, et après, je fondais en larmes. » Continuer la lecture de « Les couleurs de l’ombre »