Soit dit en passant

Les Éditions Stock ont publié en juin « Soit dit en passant » (Apropos of Nothing), l’autobiographie de Woody Allen, après qu’Hachette eut renoncé en raison des accusations contre lui dans le sillage du mouvement Me-too.

 Woody Allen, né Allan Stewart Koenisberg en 1935, raconte son enfance dans une famille juive de la classe moyenne inférieure. « Mes parents, cousins, tantes et oncles avaient tous leurs manies et leurs conflits, mais ils se situaient dans des paramètres raisonnables. Pas de violence, de divorce, pas de suicide, pas de drogues ou d’alcool. » Continuer la lecture de « Soit dit en passant »

Hikikomoris : les reclus volontaires ?

Dans le cadre de la série « le monde en face », France 5 a récemment diffusé un documentaire de Michaëlle Gasnet : « Hikikomori, les reclus volontaires ? »

 Le mot « hikikomori » est japonais. Il désigne des personnes qui se retirent de la société, se confinant chez eux. Le phénomène est analysé au Japon depuis plus de trente ans. La pression familiale et sociale pour la réussite est telle qu’un grand nombre de jeunes se réfugient dans leur bulle. Coupés du monde et de ses agressions, dans cette clôture ils trouvent d’abord du réconfort. Puis elle agit comme une drogue et les mine de l’intérieur. Continuer la lecture de « Hikikomoris : les reclus volontaires ? »

Berlin 1945, le journal d’une capitale

Arte TV a récemment diffusé deux documentaires de Volker Heise intitulés « Berlin 1945, le journal d’une capitale ».

Il s’agit bien d’un « journal » : le journal intime d’hommes et de femmes pris au piège dans Berlin bombardé puis occupé ; le journal cinématographique, vu par des caméras allemandes, russes, anglaises ou américaines. Continuer la lecture de « Berlin 1945, le journal d’une capitale »

Le Mars Club

Dans « Le Mars Club » (2018), Rachel Kushner offre un tableau du versant sombre des États-Unis à travers le récit de captivité d’une jeune femme, ancienne strip-teaseuse dans une boîte de San Francisco.

Le récit est écrit à la première personne par Romy Leslie Hall, 29 ans lors de son incarcération. Il convient de saluer le travail de la traductrice, Sylvie Schneiter : le langage est en effet celui du prolétariat californien, bourré de mots argotiques et de références à la culture populaire. Romy est une WPOD, White Punk on Dope, une punk blanche accroc à la drogue. « On aimait plus la vie que l’avenir », dit-elle. Continuer la lecture de « Le Mars Club »