La terre outragée

Arte TV a récemment diffusé le film “la terre outragée” de la réalisatrice israélienne Michale Boganim, dont le contexte est l’accident nucléaire de la centrale de Tchernobyl en Ukraine, le 26 avril 1986.

 En ce jour de printemps, les gens de Primiet ont un bonheur communicatif. Il fait beau, on prend le soleil en barque, on rêve du défilé du premier mai au cours duquel seront inaugurées des attractions enfantines, dont une grande roue. À Primiet, ville où logent les ingénieurs et techniciens de la centrale nucléaire toute proche, on se sait privilégié : il y a ici cinéma, théâtre, piscine, tout ce dont rêvent les villes d’Union Soviétique. Aujourd’hui, Anya (Olga Kurylenko) et Piotr se marient. Aujourd’hui, le petit Valéry et son père plantent un pommier. Continuer la lecture de « La terre outragée »

Une enfance de rêve

Dans « une enfance de rêve », Catherine Millet raconte l’émergence de sa vocation d’écrivaine.

 Catherine Millet a vécu une enfance de cauchemar. Son petit frère, sa mère, son père et sa grand-mère vivaient entassés dans un trois-pièces à Bois-Colombes. Ses parents avaient fini par ne plus se supporter et se livraient à des scènes de ménage de plus en plus violentes. Son frère fut un bébé hystérique. Sa mère était atteinte de dépression et se suicida. Continuer la lecture de « Une enfance de rêve »

New-York à deux vitesses

Dans The Guardian du 24 octobre, le journaliste John Freeman dit de New-York que c’est la ville des rêves et des clichés de cinéma, mais aussi de la pauvreté, des loyers en hausse et de l’inégalité croissante.

 John Freeman évoque sa propre expérience. Alors qu’il avait son propre appartement, son frère Tim, atteint d’une maladie mentale, vivait dans un foyer pour SDF à quelques centaines de mètres de chez lui. Les deux frères vivaient dans deux mondes hermétiques l’un à l’autre, celui de la prospérité et celui de la précarité. Continuer la lecture de « New-York à deux vitesses »

En Toscane : sous le signe de la Croix

L’art de la Toscane dans sa période magnifique, du treizième au quinzième siècle est religieux. La Croix y occupe une place centrale.

 Les théologiens chrétiens parlent du scandale de la croix. Une immersion de quelques jours dans les églises et les musées de Toscane leur donne raison. Une religion peut-elle prendre pour symbole un instrument de torture ? Cela semble inimaginable. C’est pourtant ce qu’a osé faire le christianisme en choisissant pour emblème l’instrument d’un supplice particulièrement cruel. Continuer la lecture de « En Toscane : sous le signe de la Croix »