W ou le souvenir d’enfance

Dans « W ou le souvenir d’enfance » (1975, l’Imaginaire Gallimard), Georges Perec intercale des souvenirs de son enfance, de sa naissance en 1936 à la Libération, à un récit imaginaire qui plante le décor terrifiant de la grande histoire.

 Georges Perec est né dans une famille juive polonaise immigrée en France. Son père meurt au front le jour de l’armistice, en juin 1940. Sa mère sera déportée à Drancy puis à Auschwitz en janvier 1943 et n’en reviendra pas. Lui-même est évacué vers la zone libre dans un train de la Croix Rouge en 1940 et vit jusqu’à la Libération entre Lans et Villard de Lans. Continuer la lecture de « W ou le souvenir d’enfance »

23 jours en clinique !

J’ai subi le 9 janvier une opération visant  à réduire la taille de la prostate et recoudre une hernie inguinale. Je témoigne ici d’une hospitalisation qui s’est prolongée vingt trois jours à la suite de complications infectieuses.

 Jour J – « Bring up the body ! »

 La préparation à l’opération est une procédure intimidante. Il faut se raser intégralement au rasoir électrique du bas de la poitrine au milieu des cuisses. Il faut se doucher deux fois à la Bétadine, un désinfectant. Il faut revêtir un bonnet, une blouse de papier vert et des chaussons blancs. Continuer la lecture de « 23 jours en clinique ! »

« Transhumances » revient !

« Transhumances » revient après de nombreux jours de silence. Une hospitalisation prévue pour six jours a duré plus de trois semaines à la suite de complications. Je raconterai dans de prochains articles l’expérience de la clinique, les lectures que m’a offertes l’hospitalisation et ma fréquentation assidue de la chaîne de télévision Arte.

 L’intervention chirurgicale, réduction de la taille de la prostate et couture d’une hernie inguinale, est courante. Mais une infection s’est déclarée, qui a requis un second passage au bloc opératoire. Voici quelques premières impressions. Continuer la lecture de « « Transhumances » revient ! »

Terre Somnambule

L’écrivain mozambicain Mia Couto a reçu l’an dernier le prix Camões, la plus prestigieuse distinction attribuée à des écrivains lusophones. Son premier roman, Terra Sonâmbula (Terre Somnambule, 1992) nous plonge dans un Mozambique livré aux affres de la guerre civile.

 Fuyant un camp de réfugiés, un vieil homme et un jeune garçon trouvent refuge dans un autocar calciné au bord d’une route désertée. Le vieil homme s’appelle Tuahir. Il a baptisé le jeune garçon Muidinga, mais ce n’est pas le nom que lui avaient donné ses parents. Laissé pour mort, presque enseveli dans une fosse commune, il a été sauvé par le vieux, mais ne se souvient de rien de son passé. Il vaut mieux l’avoir oublié, dit le vieux. Continuer la lecture de « Terre Somnambule »