Tudo é rio

« Tudo é rio » (tout est fleuve), premier roman de Carla Madeira, a été publié une première fois en 2014 par une petite maison d’édition, puis réédité sept ans plus tard, figurant alors parmi les meilleures ventes au Brésil. Il ne semble pas avoir été traduit en français à ce jour.

 Les eaux tumultueuses du désir, de la jalousie, du besoin d’asservir, de l’amour, de la quête de justice charrient les personnes et façonnent leurs destins comme un fleuve jusqu’à déboucher dans la mer. Continuer la lecture de « Tudo é rio »

Tout avoir

Dans « avere tutto », roman publié en italien en 2022, Marco Missiroli raconte, jour après jour, les dernières semaines de vie d’un père dont le fils, quadragénaire, est venu au chevet. Il a été traduit en français sous le titre « tout avoir » (Calmann-Lévy, 2024). Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

 Sandro Pagliarini a tout perdu. Ses économies, la fille qui partageait sa vie, son travail dans la publicité à Milan. À court de ressources, il part à Rimini et s’installe chez son père, Nando. Celui-ci est en soins palliatifs et n’en a plus que pour quelques semaines à vivre. « Que faisons-nous ? » demande le psychologue de l’hôpital. « C’est une des questions qui cache la conscience de la fin », observe Missiroli. Continuer la lecture de « Tout avoir »

Prisons, un hôtel pour délinquants ?

Dans « prisons, un hôtel pour délinquants ? » (Éditions du Panthéon, 2024), Arnold Muandigui, incarcéré en Suisse, raconte son expérience de la détention et exprime sa philosophie de la vie.

 Arnold Muandigui purge une peine de cinq ans de prison dans la Colonie ouverte du Canton de Vaud, un établissement pénitentiaire de basse sécurité destinée à préparer le retour des condamnés à la vie civile. Cette peine est assortie de l’obligation de quitter le territoire Suisse. L’auteur s’affirme innocent des accusations de viol et de trafic de drogue portées contre lui, mais accepte d’être expulsé vers le Cameroun, pays où il a vécu sa petite enfance. Continuer la lecture de « Prisons, un hôtel pour délinquants ? »

Blum le magnifique

Dans « Blum le magnifique, du juif « belle époque » au leader socialiste » (Éditions de l’Observatoire, 2020), Frédéric Salat-Baroux décrit le parcours de Léon Blum de sa naissance en 1872 au congrès socialiste de Tours qui, en 1920, le consacra comme un leader des socialistes n’acceptant pas les conditions de la troisième internationale dirigée par Lénine.

 « Blum n’est pas né Blum, écrit Frédéric Salat-Baroux. Il est l’un de ces rares personnages historiques qui le sera devenu sans réellement l’avoir voulu. Il demeurera toujours, un homme amoureux et curieux de l’existence, à l’écoute de ses sentiments et de ses sens, refusant d’être mené par l’ambition ou l’obsession de laisser sa marque. Un homme qui aura mis du temps à se trouver, à combler un manque intérieur qu’il a tardé à comprendre et qui peut se résumer par : le désir de justice. » Continuer la lecture de « Blum le magnifique »