Famine au Sud, malbouffe au Nord

Dans « Famine au Sud, malbouffe au Nord, comment le bio peut nous sauver » (Éditions Nil, 2012), l’agronome Marc Dufumier estime qu’il sera possible de nourrir 9 milliards d’humains en 2050 à condition de mettre le cap sur l’agrobiologie.

 « Transhumances » s’était fait l’écho en mai 2010 d’une interview de Marc Dufumier par Télérama. Il mettait en évidence l’impasse dans laquelle l’agriculture française est engagée. L’agro-industrie et la grande distribution ont imposé aux agriculteurs une spécialisation excessive : là où autrefois, le paysan optimisait son terroir en combinant cultures et élevage et en choisissant les espèces végétales et animales les mieux adaptées, il tend à ne cultiver qu’une variété de blé ou à n’élever qu’une race de bovins. La terre doit, vaille que vaille, s’adapter à la production qu’on lui impose. Et ceci nécessite une quantité croissante d’engrais chimiques et de produits phytosanitaires. Continuer la lecture de « Famine au Sud, malbouffe au Nord »

Meursault, contre-enquête

Dans « Meursault, contre-enquête », Kamel Daoud donne la parole au frère de « l’Arabe » assassiné par Meursault dans « l’Etranger » de Camus.

 Kamel Daoud, écrivain algérien né en 1970, chroniqueur au Quotidien d’Oran, s’exprime ainsi au sujet de Camus : « son monde est propre, ciselé par la clarté matinale, précis, net, tracé à coups d’arômes et d’horizons. La seule ombre est celle des « Arabes », objets flous et incongrus, venus « d’autrefois », comme des fantômes avec, pour seule langue, un son de flûte ». Continuer la lecture de « Meursault, contre-enquête »

L’étranger

« L’Étranger », roman d’Albert Camus (1942) est considéré comme l’un des meilleurs romans en langue française.

 On pourrait penser que « l’étranger » doit son titre à la situation du héros, Meursault, Européen dans un pays à majorité musulmane. Ce n’est pas le cas. Meursault se sent chez lui en Algérie, même si les Musulmans sont perçus comme une menace. Sur une plage, aveuglé par l’éclat d’une lame dans le soleil, il fera feu sur un « Arabe ». Continuer la lecture de « L’étranger »

L’année du chat

Dans « l’année du chat » (Seuil, 2014), Karine Miermont nous livre le récit des derniers mois de vie de sa chatte Niña, atteinte d’un cancer.

 Niña a 14 ans quand le livre commence. Son nom est dû au fait qu’elle est née en Espagne. Elle vit à Paris, dans un immeuble où elle ne se gêne pas pour visiter les appartements voisins, adorée par Karine, son mari et leurs deux enfants adolescents. Lorsqu’une tumeur apparaît sur son dos, on diagnostique un cancer incurable. Des séances de radiothérapie sont néanmoins pratiquées de manière à freiner l’évolution du mal. Continuer la lecture de « L’année du chat »