Beyrouth-sur-Seine

Dans « Beyrouth-sur-Seine » (Stock 2022), Sabyl Ghoussoub raconte l’exil à Paris de ses parents, empêchés de rentrer au pays par la guerre civile (1975 – 1990) et par ses séquelles jusqu’aujourd’hui. Son récit a obtenu le prix Goncourt des lycéens.

Le livre oscille entre les années de guerre et la période récente, marquée par la révolte des jeunes d’octobre 2019 et l’explosion qui a détruit le port de Beyrouth le 4 août 2020. La colère affleure : « je suis très en colère, par les victimes de l’explosion du port, qui malheureusement sont complètement délaissées, par les victimes de la crise économique, par ces massacres pendant la guerre du Liban qui n’ont pas encore été jugés, » dit l’auteur à France Info. Continuer la lecture de « Beyrouth-sur-Seine »

Fraternité, conte fantastique

France 4 « Culturebox » a récemment diffusé « Fraternité, conte fantastique », pièce de la troupe Les Hommes Approximatifs animée par Caroline Guilea Nguyen.

 Une catastrophe s’est abattue sur l’humanité. Lors d’une éclipse de soleil, la moitié des humains a tout simplement disparu. Dans de nombreux pays, des « centres de soin et de consolation » ont été ouverts pour aider ceux qui sont restés à faire face à leur chagrin. Continuer la lecture de « Fraternité, conte fantastique »

L’Horloger de Saint-Paul

France 5 a récemment diffusé L’Horloger de Saint-Paul, le premier long-métrage de Bertrand Tavernier (1974), d’après un roman de Georges Simenon.

 Lorsque des policiers se présentent à sa boutique d’horlogerie dans le Vieux Lyon, le destin de Michel Descombes (Philippe Noiret) bascule. Son fils est recherché, ainsi que sa compagne, pour le meurtre d’un contremaître de l’entreprise où celle-ci travaillait. Descombes découvre qu’il ne savait rien de son fils, bien que celui-ci partageât le même toit. Continuer la lecture de « L’Horloger de Saint-Paul »

Un récit de ténèbres et d’espoir

Dans « un récit de ténèbres et d’espoir » (Bloomsbury 2016, non traduit en français), Erwin James raconte son enfance cabossée et la longue dérive vers l’alcoolisme et la violence, sanctionnée en 1984 par une condamnation à la prison à perpétuité pour un double meurtre.

Il raconte aussi son long processus de rédemption grâce à une psychologue de prison, Joan Branton, à qui le livre est dédié. Le titre du livre en anglais est d’ailleurs « Redeemable, a memoir of Darkness and Hope ». Le vocable « Redeemable », que l’on peut traduire par « rachetable » appartient à la théologie chrétienne de la rédemption. Dans le lexique de la France laïque, on utiliserait probablement « réinsérable », pour désigner une personne qui parvient à changer de route et à se réconcilier avec la société. Continuer la lecture de « Un récit de ténèbres et d’espoir »