Vœux pour 2022

En ce premier jour de l’année, je formule trois vœux utopiques qui ne feront peut-être pas l’unanimité les lecteurs de Transhumances.

 Je souhaite qu’en 2022 la France se tourne résolument vers des peines alternatives à l’incarcération et qu’elle abolisse la réclusion criminelle à perpétuité, parfois qualifiée de mort blanche.

 Je souhaite qu’en 2022 le peuple libanais s’affranchisse du système communautaire et invente une nouvelle manière de vivre ensemble.

 Je souhaite qu’en 2022 les avancées réalisées dans l’ARN messager pour la prévention du Covid permettent un pas décisif dans celle de l’Alzheimer et du Sida.

 Plus humblement, je souhaite à chacun et chacune d’entre nous d’accepter que notre monde ne peut pas vivre éternellement à crédit, qu’il faudra bien rendre des comptes à la planète et que ce sera douloureux. Je souhaite que, face aux épreuves, nous trouvions et favorisions les dynamiques positives à l’œuvre, que nous prenions l’habitude de transformer l’adversité en opportunité, que nous fassions confiance les uns aux autres pour l’avenir de l’humanité.

 Aux lectrices et lecteurs de Transhumances, je souhaite une année 2022 pleine de rencontres, d’étonnements et d’éveils.

À Cordouan, de l’Orient à l’Océan

Le Phare de Cordouan a accueilli cette année en résidence l’artiste Nicolas Tarek Camoisson et présenté une exposition de ses œuvres sous le titre « de l’Orient à l’Océan ».

Le Phare de Cordouan, qui signale aux navires l’entrée de l’estuaire de la Gironde, a été classé récemment  au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. On y accède en bateau depuis Royan ou Le Verdon. Le débarquement sur le plateau rocheux sur lequel a été construit le phare se fait à bord d’engins amphibies remorqués depuis le port d’origine. Continuer la lecture de « À Cordouan, de l’Orient à l’Océan »

Saint Georges regardait ailleurs

L’écrivain libanais Djabbour Douaihy est décédé le 23 juillet dernier d’une longue maladie, alors que son pays traverse une crise dramatique.

Il a publié en 2010 un roman intitulé « Sharîd al-manâzil » (sans domicile), traduit en français par Stéphanie Dujois en 2013 avec pour titre « Saint-Georges regardait ailleurs » (Actes Sud). Continuer la lecture de « Saint Georges regardait ailleurs »

Rachid Koraïchi, la spiritualité de l’Islam

Rachid Koraïchi, né en 1947 à Aïn Beida (Algérie), est installé depuis 1968 à Paris et réalise des projets artistiques principalement au Maghreb.

Il s’exprime par une variété de médias, la céramique, la sculpture, la peinture, la tapisserie, avec une préférence pour les installations. C’est l’une d’entre elles, très particulière, le Jardin d’Afrique destiné à recueillir les dépouilles de migrants disparus en mer, qui me l’a fait connaître. Continuer la lecture de « Rachid Koraïchi, la spiritualité de l’Islam »