Enfants de Sarajevo

Dans « Mi limitavo ad amare te », Rosella Postorino raconte les destins mêlés de trois enfants évacués de Sarajevo vers l’Italie au début du siège de la ville, en 1992. Le livre a été traduit en français par Romane Lafore sous le titre « et moi, je me contentais de t’aimer ». Les citations incluses dans cet article sont traduites par l’auteur de « transhumances ».

 Le roman suit le destin de ces enfants, Nada, Omar et Danilo, à quatre époques de leur vie, à l’âge de 10 ans (1992-1993), de 13 ans (1995-1996), de 18 ans (1999-2000) et lorsqu’ils s’approchent de la trentaine (2010-2011). Continuer la lecture de « Enfants de Sarajevo »

Bel abîme

Dans « Bel abîme », publié en 2021 par l’éditeur tunisien Elyzad, Yamen Manai porte un regard sombre, et probablement lucide, sur la société tunisienne, une décennie après le Printemps arabe.

Le narrateur est un adolescent qui a été arrêté après avoir blessé par balles son père, un policier, un maire et un ministre. Il fait face à son avocat et à un psychiatre. Regrette-t-il l’équipée qui l’a amené en prison ? Quelles étaient ses motivations ? Continuer la lecture de « Bel abîme »

Chronique d’étonnement n°55

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de trouver, dans le parler populaire brésilien, le mot « bougre », très répandu dans les parlers créoles des départements d’outre-mer ; je me dispute avec une petite-fille pour l’avoir appelée « Ma Princesse » ; et je pense que les quartiers mixtes de prisons en Espagne pourraient être avantageusement adaptés en France. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°55 »

Les naufragés du Wager

« Le Wager, une histoire de naufrage, de mutinerie et de meurtre » (The Wager, a tale of shipwreck, mutiny and murder) livre de David Grann traduit en français sous le titre « les naufragés du Wager ») est le récit palpitant du naufrage d’un navire britannique non loin du Cap Horn en mai 1741, de la vie des naufragés survivants sur une île déserte et de la fuite de certains d’entre eux.

 Ce qui rend ce livre unique et passionnant, c’est qu’il ne s’agit pas d’une fiction. Il est documenté jusque dans ses moindres détails. Il y eut en effet trois groupes de survivants qui publièrent leur journal ou leurs souvenirs, en partie antagonistes. Un procès en Cour Martiale examina les faits. Continuer la lecture de « Les naufragés du Wager »