Dans la gueule du loup

Arte TV a récemment diffusé « Dans la gueule du loup », polar de Josef Rusnak (2019) dans lequel affleure le souvenir des violences de la guerre en Yougoslavie, il y a un quart de siècle.

 Dans une forêt habitée par des loups, le corps d’un petit garçon, Darijo Tudor, est retrouvé deux ans après sa disparition. Son père Darko (Stipe Erzeg), un homme violent, est suspecté de l’avoir assassiné. Mais l’autopsie révèle que Darijo a subi des violences bien avant sa mort. Il vivait dans l’hôtel particulier de Günter Reinartz, un homme d’affaires dont sa mère était la femme de ménage. Continuer la lecture de « Dans la gueule du loup »

Délicieux

Dans « Délicieux », Éric Besnard raconte l’invention d’un lieu de gourmandise et de bouche ouvert à tous les citoyens, peu avant la Révolution française.

 Ancien boulanger, Pierre Manceron (Grégory Gadebois) est devenu un cuisinier surdoué, au service du Duc de Chamfort (Benjamin Lavernhe). Lorsqu’à un aréopage poudré et perruqué il présente une mise en bouche à base de pomme de terre, c’est à qui trouvera la saillie la plus drôle pour le ridiculiser. Continuer la lecture de « Délicieux »

Canal Mussolini

« Canal Mussolini » est le plus connu des romans d’Antonio Pennacchi, décédé le 3 août dernier à l’âge de 71 ans. Il a été récompensé par le prix Strega, l’équivalent de notre Goncourt, en 2012.

Pennacchi est né et mort à Latina, une ville créée de toutes pièces dans le cadre de l’assainissement des Marais pontins en 1932. Il y a été ouvrier pendant trente ans, avant de commencer tardivement une carrière d’écrivain. Continuer la lecture de « Canal Mussolini »

Clairvaux, d’un enfermement à l’autre

La maison centrale de Clairvaux, prison pour longues peines, fermera à la fin 2022. Elle occupe depuis 1808 le site de l’Abbaye fondée par Saint-Bernard.

Jean-Noël Jeanneney a récemment consacré une  émission de la série Concordance des temps sur France Culture à « Ce que Clairvaux peut encore nous dire ». Il recevait l’historienne Isabelle Huellant-Donat, qui déplorait le projet de destruction des bâtiments carcéraux édifiés dans les années 1970 sur l’emplacement de l’Abbatiale. Elle considère en effet qu’il existe une continuité entre le monastère et la prison, et que raser l’incarnation la plus récente de cette continuité en raison de sa laideur constituerait un affront à l’histoire. Continuer la lecture de « Clairvaux, d’un enfermement à l’autre »