EtonnementsItaliePolitique31 mai 20220Chronique d’étonnement n°16

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de transhumances, l’idée d’armer les instituteurs aux États-Unis ; le corps christique du leader populiste italien Matteo Salvini ; et ma brève apparition sur les écrans de télévision.

 Armer les instituteurs

En réponse à la tuerie d’Uvalde (Texas), qui a fait 21 morts dont 19 enfants le 24 mai 2022, des responsables républicains proposent d’armer les instituteurs.

 L’incursion armée dans les écoles est d’ores et déjà considérée comme une catastrophe naturelle, au même titre que les séismes ou les tornades. Les élèves pratiquent régulièrement des exercices consistant à se réfugier sous les tables de classe.

 L’idée d’armer les enseignants est intéressante. Elle démontrerait aux agresseurs que l’école est un champ de bataille comme les autres, où il est légitime de pénétrer armé jusqu’aux dents pour y livrer bataille.

 Il y a toutefois une difficulté. Il faudrait en effet s’assurer que les enseignants disposent d’une puissance de feu supérieure à celle de l’assaillant. C’est probablement de bazookas et de grenades offensives qu’il conviendra de les équiper.

 

Ceci est mon corps

 Dans l’émission « Cultures Monde » sur France Culture, la philosophe et journaliste Anna Bonalume explique qu’elle a suivi pendant un mois le leader italien Matteo Salvini. Elle a raconté son expérience dans un livre, « un mois avec un populiste » (Fayard, 2022).

 Elle explique que lors des meetings, le discours du leader est relativement court. Mais il se prête ensuite, pendant une bonne heure, au rituel des selfies. Les militants et les curieux font patiemment la queue pour se faire photographier en sa compagnie. Transsubstantié en Christ des réseaux sociaux, il leur offre son corps.

 

Vu à la télé

 Je me rends à la mairie pour des formalités administratives. Une employée me reconnaît : « je vous ai vu à la télé ! » En effet, je suis passé quelques secondes aux actualités de France 3 Aquitaine. Mon interlocutrice peine à se souvenir de ce que j’y étais venu dire. Mon plaidoyer en faveur d’un numérus clausus dans les maisons d’arrêt (un nouvel entrant = un détenu en fin de peine libéré par anticipation) est visiblement tombé à plat.

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