CinémaGrande Bretagne19 mars 20230Empire of light

« Empire of light », film de Sam Mendes, constitue un hommage au cinéma et à l’acceptation des différences.

 Sur le front de mer de Margate, dans le Kent, se dresse le cinéma l’Empire avec son guichet à l’extérieur, sa boutique de bonbons, ses employés qui contrôlent les tickets, un escalier couvert de moquette rouge et deux immenses salles dont l’écran est encadré de rideaux de scène.

 Hilary (Olivia Coleman) est la cheffe d’une équipe qui inclut des employés polyvalents, dont Norman (Toby Jones), le projectionniste, et Neil (Tom Brooke), le plus ancien. Les membres de l’équipe aiment plaisanter, écouter de la musique : nous sommes en 1980 et sous la main de fer de Mme Thatcher, l’Angleterre connait une véritable explosion culturelle. Une explosion de racisme aussi : les skinheads déchaînent leur violence contre les noirs, y compris dans la paisible Margate ; la police réprime violemment les émeutes de Brixton.

Hilary se laisse abuser sexuellement par le directeur du cinéma, Mr Ellis (Colin Firth). Cette routine lui devient insupportable lorsqu’entre dans l’équipe Stephen (Micheal Ward), un jeune homme beau et d’une curiosité pétillante. D’emblée se crée entre Hilary et Stephen une connivence puis une relation amoureuse.

 Hilary est blanche, Stephen est noir. Il y a entre eux une grande différence d’âge. Ce qui les sépare, avant tout, c’est la maladie mentale dont souffre Hilary, qui rend parfois la relation invivable et qui la rend absente de longues semaines, lorsqu’elle est internée en hôpital psychiatrique. Ce qui les séparera, c’est le projet de Stephen de suivre à l’université, loin de Margate, un cursus d’architecture.

 À l’Empire, Stephen s’est lié d’amitié avec Norman, le projectionniste. Il se passionne pour la technique cinématographique, par l’illusion de mouvement provoqué par la succession de 24 images fixes par seconde, par le faisceau de lumière. Hilary ne s’est jamais permise d’assister à un film, c’était réservé aux clients. Stephen lui laisse en leg l’amour du cinéma. Le spectateur d’Empire of light, lui aussi, est séduit.

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