ArtItalie8 septembre 20220Kengiro Azuma à la Pinacothèque de Côme

La pinacothèque de Côme (Pinacoteca Civica di Como) présente jusqu’au 23 octobre 2022 une exposition consacrée au sculpteur Kengiro Azuma.

 Kengiro Azuma est né à Yamagata (Japon) en 1926 d’une famille de fondeurs de cuivre. Il s’engagea à l’âge de 17 ans dans l’aviation. Après la défaite de son pays, il décida de poursuivre une carrière artistique.

 En 1956, il bénéficia d’une bourse pour étudier à Milan auprès du sculpteur Marino Marini. Son séjour en Italie devait durer un an. Il se prolongea jusqu’à sa mort en 2016.

 L’exposition à la Pinacothèque de Côme a pour titre « Continuité, l’écoulement de la vie ». Le fascicule de présentation insiste sur la recherche spirituelle d’Azuma, fasciné par la complexité de la vie. « Les opposés coexistent et chacun d’eux, en son sein, possède le germe de l’autre : comme dans la guerre existe déjà la semence de la paix et dans la paix naît la semence de la guerre, ainsi la lumière ne peut exister que si l’ombre existe. »

 Ce qui frappe dans cette exposition, c’est la variété des styles et des techniques : sculptures en bronze ou en acier, tableaux sombres ou colorés, parfois enrichis d’éléments métalliques. Certaines sculptures sont abstraites, tout en volumes, à la manière d’un Chillida. D’autres sont naturalistes, inspirés d’humains ou d’animaux.

 L’ensemble est d’une grande force, empreint de sérénité.

La pinacothèque de Côme réserve d’autres bonnes surprises. La section médiévale est riche des chapiteaux prélevés sur d’anciennes églises. Les portraits de Paolo Giovio, au seizième siècle, sont de bonne facture et nous laissent une trace fidèle de personnages historiques, Savonarole ou Christophe Colomb.

 Le second étage est consacré à des artistes du vingtième siècle, en particulier l’architecte « futuriste » Antonio Sant’Elia.

 On sort du musée touché par tant de créativité et de beauté.

Commenter cet article

Votre email ne sera pas publié.