L’enfant perdue

Le quatrième tome de la saga d’Elena Ferrante, « l’enfant perdue » (storia della bambina perduta) couvre la maturité et la vieillesse de Lila (Rafaella) et Lenù (Elena), les deux amies d’enfance issues toutes deux d’un quartier populaire de Naples mais aux parcours de vie opposés.

 Le tome 3 de « l’amie prodigieuse » avait été ma lecture d’été et je m’étais promis de ne toucher au tome 4 qu’en 2021. Mais j’ai été happé et je n’ai pas résisté à m’engager dans ses 640 pages après les 480 avalées goulument au mois d’août. Continuer la lecture de « L’enfant perdue »

Le Musée Mer Marine de Bordeaux

Ouvert il y a un an, le Musée Mer Marine de Bordeaux accueille les visiteurs « dans son univers à la croisée des domaines de l’histoire, la science et l’art. »

La majeure partie du parcours est historique. Des maquettes de bateaux de différentes époques, de la préhistoire à aujourd’hui, sont mises en contexte. Continuer la lecture de « Le Musée Mer Marine de Bordeaux »

Les vestiges du jour

Dans « Les vestiges du jour » (Remains of the day, 1993), James Ivory met en scène le majordome d’un manoir de l’Oxfordshire, témoin rigide des bouleversements provoqués par la seconde guerre mondiale. 

En 1936, James Stevens (Anthony Hopkins) est depuis 10 ans « butler » (majordome) au service de Lord Darlington (James Fox). Il commande à des dizaines de cuisiniers, serveurs, femmes de chambre. Il a une haute idée du service : celui-ci doit être impeccable, la distance entre les verres à vin et le bord de table millimétrée. Continuer la lecture de « Les vestiges du jour »

Edgar Morin à la rencontre de ses souvenirs

À l’approche de ses cent ans (il est né en 1921), Edgar Morin raconte sa vie dans « les souvenirs viennent à ma rencontre », ouvrage de plus de 700 pages publié en septembre 2019.

Edgar Morin se laisse aborder par ses souvenirs dans l’ordre où ceux-ci décident de se présenter à lui. C’est dire que l’ordre n’est pas chronologique. Il y a toutefois une exception, au début du livre. Il évoque ses parents Vidal et Luna : « Dans la nuit du 8 juillet 1921, à leur domicile, 10, rue Mayran, le docteur Schwab extirpa du ventre de la femme un petit mort-né, apparemment étouffé par le cordon enroulé autour de son cou. Il prend le bébé par les pieds et ne cesse de le gifler, sans discontinuer, pendant un temps à perdre tout espoir, jusqu’à ce qu’un hurlement, enfin, annonce le retour à une vie qui semblait avoir disparu. » Continuer la lecture de « Edgar Morin à la rencontre de ses souvenirs »