Faire justice

Dans « Faire justice, moralisme progressiste et pratiques punitives contre les violences sexistes » (La Fabrique, septembre 2023), la militante féministe d’extrême gauche Elsa Deck Marsault s’interroge sur la manière de régler des conflits au sein d’organisations militantes sans faire appel à la justice pénale. Son texte, noté en écriture inclusive, a été ici restitué, dans les citations, en français standard.

L’autrice s’appuie sur son expérience au sein de l’association Fracas, qui se définit comme un collectif queer et féministe d’aide à la gestion de conflits interpersonnels, de violences et d’agressions au sein de collectifs. Continuer la lecture de « Faire justice »

Vivre avec l’irréparé

Dans « vivre avec l’irréparé » (Albin Michel, 2024), Isabelle Le Bourgeois pose la question de comment vivre le moins mal possible lorsque survient l’irréparable, ce qui a eu lieu et restera à jamais. Elle fonde sa réflexion sur des textes bibliques, la Genèse et la mort-résurrection de Jésus.

 Isabelle Le Bourgeois possède ce qu’on appelle une forte personnalité. Cheffe d’entreprise, puis religieuse exerçant les activités d’aumônière de prisonniers à Fleury-Mérogis, d’inspectrice du Contrôle général des lieux de privation de liberté et de psychanalyste, elle a construit sa vie autour de l’écoute d’autrui. Continuer la lecture de « Vivre avec l’irréparé »

Tudo é rio

« Tudo é rio » (tout est fleuve), premier roman de Carla Madeira, a été publié une première fois en 2014 par une petite maison d’édition, puis réédité sept ans plus tard, figurant alors parmi les meilleures ventes au Brésil. Il ne semble pas avoir été traduit en français à ce jour.

 Les eaux tumultueuses du désir, de la jalousie, du besoin d’asservir, de l’amour, de la quête de justice charrient les personnes et façonnent leurs destins comme un fleuve jusqu’à déboucher dans la mer. Continuer la lecture de « Tudo é rio »

Tout avoir

Dans « avere tutto », roman publié en italien en 2022, Marco Missiroli raconte, jour après jour, les dernières semaines de vie d’un père dont le fils, quadragénaire, est venu au chevet. Il a été traduit en français sous le titre « tout avoir » (Calmann-Lévy, 2024). Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

 Sandro Pagliarini a tout perdu. Ses économies, la fille qui partageait sa vie, son travail dans la publicité à Milan. À court de ressources, il part à Rimini et s’installe chez son père, Nando. Celui-ci est en soins palliatifs et n’en a plus que pour quelques semaines à vivre. « Que faisons-nous ? » demande le psychologue de l’hôpital. « C’est une des questions qui cache la conscience de la fin », observe Missiroli. Continuer la lecture de « Tout avoir »