Les filles de la domestique

Le roman “Las hijas de la criada” de Sonsoles Ónega raconte le destin d’une famille de propriétaires terriens en Galice au long des trois premiers tiers du vingtième siècle. Il a obtenu le prix Planeta en 2023. Il a été traduit en français sous le titre « les filles de la femme de chambre » par Judith Vernant aux éditions Charleston. Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

Le personnage central du roman est Clara, née en février 1900 dans un domaine en province de Pontevedra, en Galice. Sa mère, Renata, est domestique dans la propriété de la famille Vadés ; son père, Domingo, est alcoolique, indifférent à sa fille. Continuer la lecture de « Les filles de la domestique »

Vermiglio ou la mariée des montagnes

Dans « Vermiglio ou la mariée des montagnes », la réalisatrice Maura Delpero fait revivre un village rural de montagne de la région de Trente en 1944-1945.

Ce village est Vermiglio, où est né son père. Le scénario est inspiré de l’histoire de sa famille. C’est une famille nombreuse. Le père, Cesare (Rommaso Ragno) est l’unique instituteur de l’école. La mère, Adele (Roberta Rovelli) met au monde un enfant chaque année. Certains meurent avant d’avoir grandi. Continuer la lecture de « Vermiglio ou la mariée des montagnes »

Parthenope

Dans Parthenope, Paolo Sorrentino propose au spectateur un hommage à Naples, sa ville natale (Parthenope pour les Grecs qui la fondèrent), et à la beauté féminine, incarnée par une femme qui porte le nom de cette ville où elle est née.

La majeure partie du film est consacrée à la jeunesse de Parthenope (Celeste Della Porta), étudiante en anthropologie et brièvement tentée par une carrière d’actrice. On la retrouve ensuite (interprétée par Stefania Sandrelli) à l’âge de 73 ans, lorsqu’elle revient à Naples après une carrière universitaire à Trente, dans le nord de l’Italie. Continuer la lecture de « Parthenope »

Une étrange défaite

Dans « Une étrange défaite, sur le consentement à l’écrasement de Gaza » (La Découverte 2024), Didier Fassin livre un texte vibrant d’indignation, appuyé sur des faits historiques et des chiffres.

Il s’indigne de l’accusation d’antisémitisme ou d’apologie du terrorisme proférée « quand on demandait l’arrêt du massacre des civils, simplement parce qu’on ne tue pas des innocents, quand on appelait à la fin du siège total, simplement parce qu’on n’affame pas des êtres humains, quand on condamnait la dévastation des hôpitaux, simplement parce qu’on ne prive pas les malades et les blessés de soins médicaux, quand on critiquait la destruction des écoles et des monuments, simplement parce qu’on n’enlève pas à un peuple sa culture et son histoire ». Continuer la lecture de « Une étrange défaite »