Songe

Dans son film Songe, le réalisateur palestinien Rashid Masharawi offre au spectateur une fable sur l’aspiration à la liberté d’un peuple dont le territoire est entravé de murs et de check-points.

Il est des êtres en Palestine qui n’ont pas besoin de songer à la liberté, puisqu’ils en jouissent sans entrave : les pigeons ! Le jeune Sami (Aseel Abu Ayyash) a douze ans et c’est précisément un pigeon qu’il vient de recevoir en cadeau. Problème : le pigeon s’est enfui. Continuer la lecture de « Songe »

Une étrange défaite

Dans « Une étrange défaite, sur le consentement à l’écrasement de Gaza » (La Découverte 2024), Didier Fassin livre un texte vibrant d’indignation, appuyé sur des faits historiques et des chiffres.

Il s’indigne de l’accusation d’antisémitisme ou d’apologie du terrorisme proférée « quand on demandait l’arrêt du massacre des civils, simplement parce qu’on ne tue pas des innocents, quand on appelait à la fin du siège total, simplement parce qu’on n’affame pas des êtres humains, quand on condamnait la dévastation des hôpitaux, simplement parce qu’on ne prive pas les malades et les blessés de soins médicaux, quand on critiquait la destruction des écoles et des monuments, simplement parce qu’on n’enlève pas à un peuple sa culture et son histoire ». Continuer la lecture de « Une étrange défaite »

La mer au loin

« La mer au loin », film de Saïd Hamich Benlarbi, constitue un puissant témoignage sur l’âpreté de l’exil pour des jeunes Maghrébins qui doivent trouver leur chemin de vie au milieu de mille embûches.

En 1990, le jeune Nour (Ayoub Gretaa), arrivé du Maroc clandestinement, vit à Marseille une vie plutôt heureuse, dans un groupe de jeunes Maghrébins qui dansent, chantent le Raï, dorment chez les uns ou les autres, vivent de chapardages. Lorsque Khaled, le chef de bande, se marie, et lorsque la police fait une descente, tout change. J’ai vieilli de dix ans en trois mois, dit Nour. Continuer la lecture de « La mer au loin »

Chronique d’étonnement n°80

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je constate de nouveau le déséquilibre médiatique dans le traitement de la guerre à Gaza ; je suis à moitié surpris par le changement de nom du Parvis Abbé Pierre à Courbevoie ; et j’ai été frappé par les références apocalyptiques lors de l’investiture de Donald Trump comme président des États-Unis. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°80 »