Grande Bretagne13 octobre 20120Adieu

Carte d'au-revoir, 12 octobre 2012

En cadeau d’adieu à l’occasion de mon départ du Royaume Uni pour l’Aquitaine, mes collègues britanniques m’ont offert une anthologie de la poésie anglaise. Ils y ont marqué leurs poèmes préférés. J’ai retenu, de William Blake (1757 – 1827), le poème Jerusalem, tiré de son recueil Milton.

 On trouve dans ce poème les thèmes et les images qui ont nourri la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : une Angleterre de collines bucoliques, défigurée par les usines sataniques de la révolution industrielle ; le désir brûlant de construire Jérusalem dans la terre verte et plaisante de l’Angleterre, dans le ciel de laquelle les nuages de fumée s’écarteront pour le Chariot de feu.

 L’Angleterre ne reviendra pas au temps du paradis perdu, et largement fantasmé. Mais dans les contorsions de l’histoire, elle n’a cessé de se battre pour construire une cité meilleure, Jérusalem sur la terre.

 Jerusalem

 And did those feet in ancient time

Walk upon England’s mountains green?

And was the holy Lamb of God

On England’s pleasant pastures seen?

 

And did the Countenance Divine

Shine forth upon our clouded hills?

And was Jerusalem builded here

Among these dark Satanic Mills?

 

Bring me my bow of burning gold:

Bring me my Arrows of desire:

Bring me my Spear: O clouds unfold!

Bring me my Chariot of fire

 

I will not cease from Mental Fight,

Nor shall my Sword sleep in my hand

Till we have built Jerusalem

In England’s green & pleasant Land

 

Et ces pieds dans l’ancien temps, ont-ils marché sur les vertes montagnes d’Angleterre ? Et a-t-on vu le saint Agneau de Dieu sur les plaisants pâturages d’Angleterre ? Et la Majesté Divine a-t-elle brillé au-dessus de nos collines nuageuses. Et Jérusalem a-t-elle été construite ici parmi ces sombres Usines Sataniques ? Apportez-moi mon arc d’or brûlant, apportez-moi mes flèches de désir, apportez-moi ma lance : Ô nuages, déplie-vous ! Apportez-moi mon Chariot de feu. Je n’abandonnerai pas mon Combat Mental, et mon glaive de dormira pas dans ma main jusqu’à ce que nous ayons construit Jérusalem dans la Terre verte et plaisante d’Angleterre.

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