Cinéma14 janvier 20240Iris et les hommes

Dans « Iris et les hommes », la réalisatrice Caroline Vignal met en scène une femme apparemment comblée par la vie, mais dont le désir s’est éteint.

 Iris (Laure Calamy) mène une vie qui coche toutes les cases de la réussite. Elle est mariée à Stéphane (Vincent Elbaz) un homme gentil, leurs deux filles sont brillantes à l’école, son cabinet de dentiste tourne à plein régime.

 Sa vie est trop parfaite. Le soir, au lit, Stéphane consulte son ordinateur, Iris se plonge dans la lecture d’un livre. Quatre ans sans faire l’amour.

Iris s’inscrit à un site de rencontres éphémères pour gens mariés. Elle sent monter l’adrénaline des messages, des photos que l’on « like » ou pas, des questions intimes auxquelles on répond ou pas, du premier rendez-vous.

 Elle couche avec des hommes d’âges et de profils différents. L’un d’entre eux, « polyamoureux », lui paraît un modèle à suivre. Un professeur a donné à sa fille aînée un cours sur le consentement : apprendre à dire non. Pour Iris, le consentement, c’est aussi et surtout accepter de dire oui. Elle reproche à sa fille de mener une vie de petite intellectuelle timorée.

 Iris ment sur son emploi du temps, contraint son assistante à déprogrammer des rendez-vous. Cela ne peut pas durer. Ça passe ou ça casse…

 Laure Calamy porte ce film en jouant avec subtilité un personnage sensuel, enthousiaste au point de perdre parfois le sens de la réalité. La chorégraphie au sortir d’un rendez-vous galant sur les marches de la préfecture de Créteil est un bon moment. Il reste que j’ai été déçu par ce film, où l’on ne retrouve pas le rythme et l’émotion du précédent film du binôme Vignal / Calamy, « Antoinette dans les Cévennes ».

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