Cinéma22 août 20160Il était une fois dans l’ouest

France 3 a diffusé récemment le film mythique de Sergio Leone, « Il était une fois dans l’ouest » (1968) avec l’inoubliable musique d’Ennio Morricone.

 Ce que l’on retient du film, c’est l’étirement du temps. Dans l’une des premières scènes un truand attend un train ; il tue le temps en tentant de chasser un moustique par le seul mouvement des muscles de son visage. Dans le désert, la voie ferrée n’en finit pas d’être construite d’est en ouest.

Lorsque Franck, le méchant de la pellicule, s’aperçoit qu’il reste un petit garçon survivant de la famille qu’il vient de massacrer, il le regarde longuement avant de décider de son sort, fatal. Des années auparavant, il a condamné deux frères à un atroce supplice : le cadet, un harmonica rivé dans la bouche, portait sur ses épaules le poids de son aîné attaché à une potence. Il avait résisté de longues minutes. Lorsqu’à bout de forces, il s’était effondré, il avait entraîné celui-ci dans la mort.

C'era una volta il west 1969 Sergio Leone

L’intrigue elle-même se dévoile et se dénoue dans le temps long. Pourquoi Brett McBain a-t-il acquis un terrain en plein désert, doté d’une source mais impropre à la culture ? Pourquoi a-t-il passé commande de matériaux de construction en quantité telle qu’on pourrait bâtir une ville ? Qui est Jill, cette femme magnifique (Claudia Cardinale) qui, le jour du massacre, venait fêter ses noces avec McBain ?

Franck (Henry Fonda), l’homme des basses œuvres de Norton (Gabriele Ferzetti), le magnat du chemin de fer, réussira-t-il à s’émanciper de son patron ?

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Et surtout qui est cet « homme à l’harmonica » (Charles Bronson), qui joue un air ensorcelant qui amplifie l’effroi du désert ? Que cherche-t-il ? Qu’est-ce qui le lie aux autres personnages, en particulier à Franck ?

Le temps est si étiré que le spectateur s’apprivoise à la lenteur, et que les presque trois heures du film sont ressenties comme une durée standard. Le film est une totale réussite, tant dans le jeu des acteurs que dans les décors de Cinecitta et, naturellement, la musique effrayante et inoubliable de Morricone.

Collection Christophel

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