CinémaItalie12 décembre 20220Una femmina

Dans « Una femmina », son premier long-métrage, Francesco Costabile met en scène une jeune femme de Calabre, décidée à rompre le carcan de la ‘’ndrangheta.

Rosa (Lina Siciliano) vit dans un petit village isolé de montagne avec sa grand-mère, son oncle et son cousin Natale. Elle est obsédée par le souvenir de sa mère, morte empoisonnée par la ‘ndrangheta pour avoir enfreint l’omerta.

Le village est divisé en deux clans qui se haïssent depuis toujours. Si une trêve du sang est respectée depuis des années, un carnage peut éclater à tout moment. Rosa vit un début de relation amoureuse avec Gianni (Mario Russo), le gardien du cimetière. Peut-être pourraient-ils s’enfuir, quitter le pays, s’inventer une autre vie ailleurs ?

Le désir de vengeance de Rosa est plus fort. Elle allume la mèche qui provoque une explosion de violence. Elle tombe entre les mains du chef de la famille rivale, Ciccio (Vicenzo da Rosa), impressionné et admiratif de sa force d’âme. Elle devient son épouse, brisant ainsi la fatalité de la haine.  Son cousin Natale, protagoniste d’une sinistre équipée punitive, sombre dans la déchéance. Les femmes du village relèvent la tête.

« Una femmina » est un film magnifique. Le réalisateur, Francesco Costabile, explique qu’il a cherché l’actrice principale, Lina Siciliano, dans un foyer et qu’il l’a retenue parce que son parcours cabossé lui permettrait d’exprimer à fleur de peau les sentiments de Rosa. Son interprétation se révèle exceptionnelle.

J’ai regardé ce film en avion. Francesco Costabile insiste pour que son film soit vu sur grand écran, dans une salle obscure. J’ai hâte.

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